COVID 19 : impact sur l’activité urologique en 2020 issu des données du PMSI 2010 à 2020 - 31/10/21
Résumé |
Objectifs |
La pandémie COVID 19 a fortement impacté le système de soins. L’activité chirurgicale a été réduite de façon sensible. Nous présentons des données nationales et régionales hors DOM-TOM et Corse à partir des chiffres du PMSI 2020 corrélés aux données mesurées de 2010 à 2019 pour mesurer cet impact et se préparer à ses conséquences potentielles.
Méthodes |
Les données chiffrées du PMSI de 2010 à 2020 inclus ont été analysées pour 7 groupes d’hospitalisations chirurgicales : Prostatectomies totales, Néphrectomies partielles ou élargies pour cancer, pose de bandelettes TVT ou TOT, procédures pour calculs (LEC, NLPC, urétéroscopie et urétéro-rénoscopie), chirurgie de l’HBP, RTUV, cystectomies pour tumeur. Les chiffres 2020 réels ont été comparés aux chiffres attendus par extrapolation des 10 années précédentes. Le Δ a été analysé région par région et comparé aux taux régionaux d’hospitalisations pour COVID pour 100 000 Ha.
Résultats |
La chute d’activité globale pour les 7 groupes est de 18,36 % (203 635 séjours en 2020 vs 249 434 en 2019) mais serait de 20,12 % en réalité en comptant sur 253 822 séjours attendus (carte & courbe). Au plan régional, la chute d’activité est mal corrélée au taux d’hospitalisation pour COVID. La chirurgie cancérologique a été préservée au maximum, avec cependant une réduction des cystectomies notable (− 453, soit −11 %) en raison de recours nécessaires en lits de réanimation et de soins continus. La chirurgie de la lithiase et de l’incontinence a été la plus impactée. Il y a une grande diversité régionale groupe par groupe des réductions d’activité (Tableau 1). Cette diversité peut s’expliquer par une politique de réductions de lits et places de réanimation non homogène (Fig. 1, Fig. 2).
Conclusion |
L’analyse du PMSI donne des informations précieuses sur l’activité urologique, et les chiffres de cette étude pourront servir de base à l’étude de l’impact définitif de cette pandémie. L’impact sur la mortalité par cancer ne sera effectivement mesurable qu’à moyen terme.
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Vol 31 - N° 13
P. 879 - novembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.